Le Prince Georges entre à la maternelle

Publié le par Tane

Le Prince Georges entre à la maternelle

Mais le véritable événement de la semaine, heureusement pas suivi par les media, c'est que Petit Pou est rentré à l'école aussi !

 

Moi j'ai toujours détesté l'école, même que la petite section, j'y suis pas vraiment allée. Même que l'école publique, en vrai, j'ai dit à l'Homme qu'on y mettrai les enfants, mais dans mon for intérieur, je les imagine pas aller jusqu'au bac à l'école publique, y aura bien un moment où ils bifurqueront vers une école privée, et pourquoi pas une école Montessori ou Freinet si on gagne au loto...

 

Mais bon, Petit Pou, il a fait sa rentrée à l'école maternelle, et il est plutôt content. En même temps, cette école, ça fait 2 ans qu'il va y chercher les copains 2 fois par jour avec sa nounou. Dès le premier jour, il accepte avec assez de bonnes grâces de se lever plus tôt, de prendre son petit dej' en moins de 2h, de réduire la dose de dessins animés, il rentre dans la classe sans problème, me dit au revoir et bonne journée et hop ! comme une lettre à la poste.

 

De mon côté, ça se passe moins bien. Pas parce que c'est horrible de laisser mon fils là, et de le voir grandir, et tout ça.

D'abord, parce que le jour de la rentrée, on sait à quelle heure il rentre et c'est tout ! On ne connaît pas : dans quelle salle de classe, le nom de la maîtresse, le nombre d'enfants dans sa classe (27 !!!! 27 mouflets de 2 ans et demi - 3 ans enfermés pendant 3h dans une pièce plus petite que mon salon !!!!), les règles de vie de la classe, la pédagogie dont s'inspire la maîtresse, le "programme de l'année"...

Le jour où j'ai lu le profil de la nounou sur internet, j'en savais bien plus sur elle que ce je sais sur cette classe de petite section après une semaine.

 

Mais y a plus pire encore : 4 jours d'école, 3 jours où mon nain va joyeusement dans la classe et où moi je dois rester 2 min le temps de me faire passer un savon par la maîtresse !

Premier jour : on avait testé la nouvelle routine du matin 2 jours pendant les vacances pour être sûrs d'être à l'heure. On y arrive donc, même si c'était pas une mince affaire avec le bébé qui s'est réveillé peu avant de partir et qui avait donc faim le temps de poser le grand, et la cohorte de voitures qui avait envahi toutes les places de parking plus ou moins près de l'école ! Là y a une foule de parents perdus et de mômes surexcités ou en mode gros chagrin. Heureusement pour moi, la nounou est là aussi et elle m'explique par où il faut rentrer. On entre. Petit Pou se met à jouer avec les filles aux petites voitures. J'attends pour pouvoir filer la boîte de mouchoirs à la maîtresse, dire que Petit Pou est arrivé, que c'est la nounou qui le récupère à midi, lui donner les papiers demandés... Après 20 min (je rappelle que bébé a faaaaim), elle me dit à peine bonjour, puis "vous ne pouvez pas venir avec la poussette, faut la laisser à l'extérieur de l'école ! " "mais le cosy pèse une tonne !" "oui, je sais !" "bon ben, oui, madame". "vous devez lui mettre ses chaussons avant d'entrer" (ah bah si on me l'avait dit justement avant que je rentre quand on poireautait dans l'entrée, je l'aurais fait bien volontiers...). Bref, je m'en va, avec ma poussette et mon orgueil blessé.

 

Deuxième jour : forts de l'expérience humiliante du créneau au milieu d'une foule de voitures enragées et de parents zombies, on part et on arrive en avance ! yes ! la porte s'ouvre, parce que ce coup-ci, faut rentrer par une autre porte que la veille, heureusement, encore une fois, super nounou est là pour m'indiquer le chemin. On fait la queue 10 bonnes minutes (mais cette fois, on a gavé le bébé avant de partir, alors il vomit comme un fou dans l'écharpe de portage mais il dit rien). Pas moyen de mettre les chaussons vu qu'on entre par l'extérieur, j'espère qu'on se fera pas engueuler...

Arrive enfin notre tour. Je dis "bonjour, c'est Petit Pou". Cerbère regarde sa liste, et nous dit (ainsi qu'à une autre maman juste avant nous dans le même cas) : "ah mais non, fallait regarder le papier, il est venu hier, donc il vient pas aujourd'hui ! c'est une rentrée progressive !" Alors, d'abord, quand je fais des gâteaux, j'incorpore progressivement la farine, ça veut pas dire que j'enlève au fur et à mesure ce que j'y ai déjà mis... Bref, je m'en va, avec mon bébé vomito et mon grand à l'enthousiasme blessé.

 

Troisième jour : youpi c'est mercredi ! mais non... y a école. On est au taqué, mais pas trop quand même, le mercredi c'est 8h30 au lieu de 8h15 alors pour pas trop perturber la routine du matin qu'on met en place, on arrive à 8h20. J'ai bien regardé sur le papier : les portes ouvrent à 8h20 et y a un accueil périscolaire. On trouve une place devant l'école alors je choisis l'option porte ton cosy qui est lourd comme un mammouth mort. On fait la queue. Cerbère nous accueille : "ah non mais il est en petite section !! faut venir à 8h30, pas avant ! comme ça vous pouvez rester avec lui un quart d'heure [oui, mais il veut pas que je reste, chez nous, la séparation, c'est juste bonne journée et roule ma poule ! et puis je vous ferais remarquer que mon mammouth là, il est mort de faim !]". Cerbère d'ajouter sur un ton condescendant: "et puis de toute façon, le périscolaire, c'est pour les gens qui travaillent !"

Bon ben, je m'en va avec mon envie de vous balancer vos papiers à la gueule et de mettre le feu à votre bureau. Comme ça, vous verrez que je travaille. Hein, j'enterre les gens, moi. 

Bref : vendredi, c'est papa qui s'y colle. Maman veut plus aller à l'école.

Publié dans vie familiale

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